jeudi 5 novembre 2015

La Marseillaise


Hymne de la France - La Marseillaise
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé!
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé,(bis)
Entendez-vous dans le campagnes,
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans nos bras,
Égorger nos fils, nos compagnes!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons
Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés? (bis)
Français! pour nous, ah! quel outrage!
Quels transports il doit exciter!
C'est nous qu'on ose méditer
              De rendre à l'antique esclavage!
Refrain
Quoi! ces cohortes étrangères!
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fils guerriers! (bis)
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient!
De vils despotes deviendraient
              Les maîtres des destinées!
Refrain
Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis
Tremblez! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre
S'ils tombent, nos jeunes héros
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prets à se battre !
Refrain
Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre nous. (bis)
Mais le despote sanguinaire,
Mais les complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère!...
Refrain
Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs!
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs! (bis)
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents!
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire!
Refrain
("Couplet des enfants")
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre!
Marxem, fills de la pàtria,
que ha arribat el dia de la glòria.
El sagnant estendard de la tirania
està ja aixecat contra nosaltres (bis)
No escolteu bramar pels camps
a aquests feroços soldats?
Doncs vénen a degollar
als nostres fills i a les nostres esposes
A les armes, ciutadans!
Formeu els vostres batallons!
Marxem, marxem,
que una sang impura
ompli tots els solcs
Què pretén aquesta horda d'esclaus,
de traïdors, de reis conjurats?
Per qui són aquestes *innobles traves
i aquestes cadenes temps ha preparades?
Per a nosaltres, francesos! Oh, quin ultratje! (bis)
Quin arravatament ens deu excitar!
És a nosaltres a qui pretenen sumir
De tornar a l’antic esclavatge
Tornada
I què! Sofrirem que aquestes tropes estrangeres
dictin la llei en les nostres llars!
I que Aaquestes falanges mercenàries
vencin als nostres valents guerrers? (bis)
Gran Déu! Encadenades les nostres mans,
hauríem de doblegar els fronts sota el jou!
Vils dèspotes es tornaries
Els amos de la nostra destinació
Tornada
Tremoleu, tirans, i també vosaltres,
pèrfids, oprobi de tots els partits!
Tremoleu! Els vostres projectes parricides
van per fi a rebre el seu càstig. (bis)
Tots són soldats per a combatre-us.
si pereixen els nostres herois.
França produeix altres nous
Contra vosaltres preparats per a lluitar
Tornada
Francesos, com magnànims guerrers
sofriu o rebutgeu els cops!
Perdoneu aquestes pobres víctimes
que contra la seva voluntat s'armen contra nosaltres.
Però aquests dèspotes sanguinaris,
però aquests còmplices de Bouillé,
tots aquests tigres que, sense pietat,
estripen el cor de la seva mare...
Tornada
Amor sagrat de la pàtria,
condueix i sustenta els nostres braços venjadors!
Llibertat, llibertat benvolguda,
lluita amb els teus defensors (bis)
Que la victòria acudeixi sota les teves banderes
en escoltar els teus varonils accents!
Que els teus enemics moribunds
vegin el teu triomf i la nostra glòria!
Tornada
("Estrofa dels infants")
Nosaltres entrem en el camí
quan ja no existeixin els nostres majors;
Allí trobarem les seves cendres
i la petjada de les seves virtuts. (bis)
No estarem tan gelosos de seguir-los
com de participar de la seva tomba;
Tindrem el sublim orgull
de venjar-los o de seguir-los

Paroles et Musique: Claude Rouget de Lisle 1792
La Marseillaise est l'hymne national français sur des paroles de Claude Joseph Rouget de Lisle, capitaine du génie en garnison à Strasbourg.
Élaboré en avril 1792 et primitivement intitulé Chant de guerre pour l'armée du Rhin, cet air patriotique fut d'abord chanté chez le maire de Strasbourg H. Dietrich.
Ce chant fut adopté par le bataillon des Marseillais appelés à Paris lors de l'insurrection du 10-Août. Popularisé sous le nom de la Marseillaise, il fut décrété chant national le 26 messidor an III (14 juillet 1795) et le 14 février 1879. Le septième couplet, dit « des enfants », a été introduit par Gossec dans son Offrande à la liberté. Cet hymne a été orchestré par Berlioz, puis, en 1887, par Ambroise Thomas (version officielle).

La Revolució Francesa (1789–1799) és considerada el model de revolució política de la seva època i va suposar la conquesta del poder per la burgesia i el desplaçament de l'aristocràcia i el clergat.




Per fer front a la contrarevolució es va decretar el règim del Terror amb la fita d'acabar amb tots els sospitosos de fer costat a la causa reial




Maximilien-François-Marie-Isidore de Robespierre (n. Arras, 6 de maig de 1758 - París, el 10 de termidor de l'any II o 28 de juliol de 1794) fou un polític francès durant la Revolució, que tingué un paper destacat en els primers anys de la República.


A l'origine chant de guerre révolutionnaire et hymne à la liberté, la Marseillaise s'est imposée progressivement comme un hymne national. Elle accompagne aujourd'hui la plupart des manifestations officielles.

Claude Joseph Rouget de Lisle chantant la marseillaise
Paul Adolphe Rajon (XIXème siècle), BnF

Un peu d'histoire...

En 1792, à la suite de la déclaration de guerre du Roi à l'Autriche, un officier français en poste à Strasbourg, Rouget de Lisle compose, dans la nuit du 25 au 26 avril, chez Dietrich, le maire de la ville, le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin".
Ce chant est repris par les fédérés de Marseille participant à l'insurrection des Tuileries le 10 août 1792. Son succès est tel qu'il est déclaré chant national le 14 juillet 1795.
Interdite sous l'Empire et la Restauration, la Marseillaise est remise à l'honneur lors de la Révolution de 1830 et Berlioz en élabore une orchestration qu'il dédie à Rouget de Lisle.
La IIIème République (1879) en fait un hymne national et,en 1887, une "version officielle" est adoptée par le ministère de la guerre après avis d'une commission. C'est également sous la IIIème République, le 14 juillet 1915, que les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides.
En septembre 1944, une circulaire du ministère de l'Education nationale préconise de faire chanter la Marseillaise dans les écoles pour "célébrer notre libération et nos martyrs". Le caractère d'hymne national est à nouveau affirmé dans les constitutions de 1946 et de 1958 (article 2).

L'auteur

Né en 1760 à Lons-le-Saunier, Claude-Joseph Rouget de Lisle est capitaine du génie mais a mené une carrière militaire assez brève. Révolutionnaire modéré, il est sauvé de la Terreur grâce au succès de son chant. Auteur de quelques romances et opéras, il vit dans l'ombre sous l'Empire et la Restauration jusqu'à son décès à Choisy-le-Roi en 1836.

La partition

En quelques semaines, l' "Hymne des Marseillais" est diffusé en Alsace, sous une forme manuscrite ou imprimée, puis il est repris par de nombreux éditeurs parisiens. Le caractère anonyme des premières éditions a pu faire douter que Rouget de Lisle, compositeur par ailleurs plutôt médiocre, en ait été réellement l'auteur.
Il n'existe pas de version unique de la Marseillaise qui, dès le début, a été mise en musique sous diverses formes, avec ou sans chant. Ainsi, en 1879, la Marseillaise est déclarée hymne officiel sans que l'on précise la version, et un grand désordre musical pouvait se produire lorsque des formations différentes étaient réunies.
La commission de 1887, composée de musiciens professionnels, a déterminé une version officielle après avoir remanié le texte mélodique et l'harmonie.
Le Président Valéry Giscard d'Estaing a souhaité que l'on revienne à une exécution plus proche des origines de l'oeuvre et en a fait ralentir le rythme. C'est aujourd'hui une adaptation de la version de 1887 qui est jouée dans les cérémonies officielles. Parallèlement, la Marseillaise a été adaptée par des musiciens de variété ou de jazz.
NB: le septième couplet, dont l'auteur reste à ce jour inconnu, a été ajouté en 1792.
Pour en savoir plus :
Pierre (Constant), Les hymnes et chansons de la Révolution. Paris, Imprimerie nationale, 1904
Robert (Frédéric), La Marseillaise. Paris, Imprimerie nationale, 1989